À mort les super papas, les super mamans, les super héros !

Que de tristesse j’ai ressentie lorsque j’ai lu cette nouvelle qui laissait croire à un possible geste volontaire d’un père qui se serait enlevé la vie ainsi que celle de son fils de 2 ans dans une collision avec un train en Montérégie. Cette histoire est trop semblable à des milliers d’autres ici et ailleurs.

Pourtant, je n’ai pas de mal à imaginer ce papa enjoué faisant virevolter son bout de chou dans les airs. Les chatouilles qu’il devait lui faire. Les promenades en poussette pour lui faire découvrir la vie. Les chansons qu’il lui a apprises. Les tours de magie qui faisaient disparaître et réapparaître une tétine, un bout de nez ou un toutou. Je n’ai pas de mal à imaginer que ce papa a pu être un papa aimant et attentionné. Du moins, dans les yeux de son fils.

De telles histoires rappellent combien l’équilibre émotionnel peut être fragile et que, dans un claquement de doigts, tout peut basculer à la suite d’une séparation, la perte d’un être cher, d’une maladie, d’un emploi, de difficultés financières, mais rien de cela n’excuse un tel geste. Ça peut expliquer des choses, mais ça n’excuse rien.

En tant que coach parentale, je ne peux m’empêcher de penser à tous ces parents qui ont commis l’irréversible, l’irréparable. Je pense à toute la souffrance émotionnelle qui les habitait pour en arriver là parce qu’une personne heureuse et épanouie ne commet pas des gestes semblables. C’est difficile d’imaginer que le suicide devient alors pour eux le seul moyen accessible et efficace pour mettre fin à cet Everest de douleur. Et pourtant.

Mais comment prévenir l’imprévisible? Il serait utopique de croire qu’une solution miracle existe et que plus jamais un événement comme celui-là ne surviendra à nouveau. Toutefois, je crois que si nous étions davantage à l’écoute du message que nous envoient nos émotions, si nous osions faire preuve d’humilité face à l’adversité, si nous n’avions pas si peur du ridicule, si nous avions des égos moins égocentrés, si nous avions moins honte à demander de l’aide, si nous nous cachions moins derrière des masques, si nous étions plus honnêtes et authentiques (avec nous-mêmes, d’abord!), nous ne serions pas seul pour surmonter notre souffrance.

À mort les super héros, les super papas, les super mamans. Les super héros n’existent pas. Ces bonshommes animés portant la cape et dotés de super pouvoir qu’on nous passe le samedi matin à la télé nous ont peut-être trop influencés dans notre enfance.

Cessons de vouloir être des super parents. Cessons de vouloir tout prévoir, tout gérer, tout contrôler. Même si les enfants n’ont pas brossé leurs dents ce matin, elles ne tomberont pas dans la journée.

Arrêtons de vouloir tout compter les brocolis, les cubes énergies, les calories. Des céréales pour souper, ça fait le job une fois de temps en temps.

Arrêtons de vouloir être parfaits et faire tout pour que tous soient heureux. Même s’il manque un cours de judo ou que les planchers sont sales ou que vous leur dites « non » pour ce soir, personne ne va mourir.

Soyons humains, tout simplement.

Osons être avec nos défauts et nos qualités. Soyons à l’écoute de nos souffrances et parlons-en. Il y a des passages difficiles et étroits sur lesquels il nous arrive de manquer de lumière. Ces passages sur lesquels on tombe et où on peine à se relever.

N’essayons pas d’être des super héros que nous ne sommes pas.

Acceptons d’être humains, faillibles, imparfaits, contraints à l’erreur et parfois envahis d’émotions qui nous dépassent, nous submergent, nous entrainent tout au fond des abysses. Ce jour-là, osons demander de l’aide. Après tout, peut-être qu’au fond c’est ça être un super héros.

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